Écouter pour de vrai :
là est le défi

Lors d’une conversation, d’une réunion, on gagne beaucoup à se taire lorsqu’on nous parle. Cela paraît basique dit comme ça mais combien sommes-nous à le faire ? Regardez les débats télévisés, c’est à celui ou celle qui coupe la parole, qui parle plus fort que l’autre qui a gagné. Or il s’agit d’un leurre car tout le monde y perd.

On n’entend plus rien. La communication est bloquée, on n’avance pas. En écoutant réellement l’autre, en le laissant parler même si on n’est pas d’accord, on gagne en clairvoyance, en calme et en énergie. Le silence permet de faire de l’espace en soi pour mettre le projecteur sur ses ressentis, ses perceptions et sur ses intuitions face à ce qui est dit. On cesse de se disperser en cherchant à tous prix à faire part de ses opinions, de son savoir pour – au final – ne pas écouter l’autre. Transposé cela en entreprise, l’écoute du manager pour ses collaborateurs, celle d’une équipe vis à vis de son boss, celle des collaborateurs entre eux et de la direction constitue une base solide pour constituer une entreprise saine. Il en va de même pour nos relations dans notre vie personnelle. Écouter « pour de vrai » avant de parler, là est le défi.

La véritable écoute a des vertus thérapeutiques 🌟
Écouter avec attention quelqu’un l’aide à évacuer ce qui le préoccupe sans obstacle sur sa lancée, sans objection et sans commentaire de notre part. Cela fait beaucoup de bien à celui ou celle qui a juste besoin de parler. « Je me suis sentie entendu.e et ça m’a fait du bien ». Voilà ce que pourront dire ou penser les personnes que tu écouteras.

Parfois les personnes n’attendent aucun conseil, ni d’avis lorsqu’elles se confient 😊
Or nous sommes nombreux à avoir la fâcheuse manie de vouloir trouver des solutions pour l’autre alors même qu’il ou elle ne nous a rien demandé. Un autre travers est de ramener tout à soi en disant « moi aussi, j’ai vécu ci et ça et tu sais… ». Du coup, l’écoute change de bord et on parle de soi. L’autre disparaît de la conversation. Mais bien sûr, tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Cela dépend des besoins exprimés. Tu peux partager ton expérience et cela peut être bénéfique à condition que l’autre ait envie de l’entendre pour avancer sur ce qu’il rencontre. Et pour cela, il s’avère utile de demander son accord avant de le faire.

Pratiquer l’écoute véritable : accueillir ce qui est dit 🧚‍♂️
Si ce qui t’est dit ne te plaît pas, tu es libre de cesser d’écouter. Sinon, écoute réellement sans chercher ce que tu vas répondre alors que la personne est encore entrain de te parler. Tu l’écoutes et tu acceptes d’avoir besoin d’un temps pour ensuite lui répondre. Pour cela, il ne faut pas craindre les silences. Il faut même les apprivoiser. C’est après ce temps de réflexion que tu pourras ensuite dire ou non quelque chose car tu auras laisser émerger ce qui vient en toi. Cela va sans dire : tout n’appelle pas une réponse. Parfois, mieux vaut se taire plutôt que de dire quelque chose que l’on pourrait ensuite regretter 😉

Saviez-vous que notre manque d’écoute serait peut être dû à la construction grammaticale française ? 🤪
intuition actionC’est ce qu’avait expliqué l’acteur et écrivain Lorànt Deutsch sur un plateau TV au sujet de son livre « La folle aventure de la langue française ». Les français couperaient plus facilement la parole que les allemands car nos phrases suivent généralement l’ordre suivant : sujet/verbe/complément. Ce qui nous permet – lorsque quelqu’un a déjà prononcé le sujet et le verbe d’imaginer rapidement la suite et de lui en faire part avant même qu’il ait pu terminer sa phrase. En allemand, on doit attendre la fin de la phrase pour avoir le verbe ! Donc on le laisse formuler sa phrase entièrement.

Maintenant qu’on sait cela – que tout n’est pas de notre faute 😃, nul besoin de continuer à se prendre les pieds dans le tapis. Écoutons pour de vrai, la qualité de notre communication en bénéficiera et avec elle, celle de nos relations 😊

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